
Si cela peut venir aussi rassurer tous les pragmatiques qui ont lu notre article sur la créativité, et qui n'adhèrent...
L’expérientiel ça déroute.
Et pourtant c’est naturel.
Pour apprendre, l’être humain dès sa naissance expérimente des choses. Et à chaque expérimentation, en tire des enseignements.
Un petit de 3 ans par ex, qui saute du haut de la 2eme marche, sans passer par la 1ere, pour la 1ere fois de sa vie. Il jauge la façon de s’élancer dans le vide pour atterrir au sol. Il va rater, et son corps va être déséquilibré vers l’avant et tomber, ou bien finir sur les fesses, ou les 2 jambes ne seront pas synchro… Bref. En ratant le 1er essai, le cerveau enregistre des données. Et l’enfant, en conclut qu’il n’était pas stable sur les jambes, ou bien a sauté trop loin, ou n’a pas joint ses pieds au début, ou ne s’est pas donné de l’élan… Et avec ces données, il retente, inlassablement, en ajustant tout ce qui a été analysé par le cerveau.
Le test & learn est le fonctionnement naturel du cerveau. Observe un enfant, il tente encore et encore et encore toutes les situations et va ajuster au fur et à mesure de ses essais sa méthode et sa bonne acuité de la situation, c’est ce que l’on appelle du recalibrage.
Notre apprentissage, à vie, fonctionne ainsi et fait de l’amélioration continu.
Faire expérimenter à des étudiant•es l’ascenseur émotionnel ( oui c’est clairement le mot) d’un lieu qui te plante 3 mois avant la date de l’événement qu’ils sont en train de monter par exemple. Ou aider à monter un dossier de subvention en 3 jours pour élargir le budget de l’événement parce qu’une opportunité se présente. A chaque fois que je dis ça autour de moi, j’ai des hoooo wow de compassion pour les étudiant•es.
A l’ESG , j’accompagne le groupe des 2eme année de Mastere Com ( 1 à 2 jours par mois ) sur un projet de festival de talents internes du campus et d’artistes émergeants.
Vouloir bosser dans l’événementiel c’est savoir gérer des emm*** en championnat. Un déroulé sur le papier, les théories et autres fantastiques projections ne servent à rien sans une des compétences cognitives requises : être solutionniste.
Et du cheminement personnel, par une acceptation de ses émotions afin de gagner en prise de recul lors d’imprévus.
Et le groupe s’en sort très bien. Car il a expérimenté la tristesse des nouvelles peu réjouissantes, la démobilisation face à l’aléa, et puis il a fallu aller puiser dans leurs ressources internes. Et hop, le groupe s’est mis en mouvement, a cherché des solutions, a révisé ses positions, a fait le deuil de décisions antérieures…
Aucune méthodologie que les étudiant•es doivent suivre, n’est donnée au préalable. Le projet est découpé en plusieurs missions. Et ces missions sont effectuées par des sous-groupes qui doivent échanger pour trouver des idées, des pistes, des solutions, expérimenter des choses et en tirer des conclusions.
Dans ces ateliers imaginés pour les étudiant•es, ou dans les accompagnements d’équipes que Coézi peut faire sur le management, dire « ça, ça marche pas », « ça, ça ne fonctionne pas » « c’est cette méthode là qu’il faut faire » ça a bien peu de valeur si ça n’a pas été expérimenté par les personnes au préalable. Si cette approche t’intéresse, je t’encourage vivement à t’intéresser à la pédagogie de Célestin Freinet.
Pour aider à la recherche pendant l’expérience, je donne des outils que j’ai préparé
Donc dans mes formations données aux étudiant•es, je fais travailler sur plan pour chercher des faisabilités, dans des lieux pour se projeter et faire de la créativité, de l’auto évaluation sur leurs compétences acquises ou non selon eux… De même qu’avec les entreprises je fais travailler sur des jeux, des cartes, des outils en binôme ou en groupe…
Ensuite, après récolte des retours des participant•es, à moi d’ajuster les connaissances. D’apporter de la théorie pour compléter, d’expliquer sur quoi repose telle expérience ou telle expérience si tous les ressorts n’ont pas été constatés par le groupe.
Dans une même approche, pour des étudiant•es, il est intéressant de rencontrer des pros pour voir et entendre combien un diplôme est un papier qui certifie des compétences mais en aucun cas n’enferme dans un métier. Parce que dans une carrière aussi on est proactif.
En entreprise, il est fréquent également d’inviter des personnes, internes comme externes, à faire des retours d’expérience, ou de la table ronde, ou des conférences, mais très descendantes pour le public.
Lui faire expérimenter un format événementiel qu’est la conférence inversée.
Le principe de préparation de ce format de conférence est, comme son nom l’indique, inversé. C’est le public qui prépare le contenu des slides.
Ainsi, j’ai invité Mary Geron qui gère une « commu d’influenceuses » pour une marque de textile pour la 1ere conférence. Puis Clarine Julienne sur la 2 eme conférence, qui est freelance en Strat de communication et aide à la recherche de financements.
Au préalable, le groupe est informé de prévoir leur ordi, car il va y avoir de la recherche à faire.
Les invitées, je leur suggère d’apporter 2 choses seulement en slides
et ensuite d’accepter de se laisser porter par le dispositif.
Le jour J : Je distribue des rôles au groupe le matin, leur fait travailler le contenu de la future conférence et assure la bonne coordination de toutes les missions.
Mon rôle est assez soutenant pendant la préparation pour aider le Savoir questionner // Savoir surprendre.
Puis central pour l’animation de la conférence sur le Savoir relancer et faire participer le public // lui donner à voir ce qu’il a envie de savoir
Si ce format t’intéresse et la prod en amont, pour le reproduire dans ton organisation ou avec un groupe, fais le moi savoir via contact@coezi.fr, je créerai une fiche préparatoire que je t’enverrai dans ce cas.
C’est clairement très déroutant pour toute personne qui depuis des années n’a eu que du descendant et n’a pas entamé de déconstruction pour se réapproprier son esprit critique et la bonne façon de se questionner.
Et quand je dis déroutant c’est parce que le fait de chercher, de tâtonner, de rater est central dans l’expérientiel. Alors que dans notre système éducatif et sociétal, la réussite et la finalité est plus importante que le chemin pour y arriver. Les observations et déductions faites et les moyens mis en œuvre pour réussir sont peu interrogés ou capitalisés.
Faire expérimenter le silotage des services des entreprises, le manque de circulation d’informations, le manque de feed back, nos différences dans la communication interpersonnelle… et en voir les conséquences tout de suite, c’est possible avec l’expérientiel. Parce que l’expérience est vécue, elle reste ancrée comme un apprentissage.
Mais ça ne suffit pas. Le/la participant•e doit être proactive dans cette expérience en se demandant ce à quoi elle est en train de tester.
A quelle compétence cette façon de faire fait appel ? Quel est la finalité pour moi ? Qu’est ce que j’en retiens ?
C’est ça qui est proposé à Coézi, de l’expérience à vivre pour en tirer des enseignements. En collectif, car naturellement ça ajoute des aspérités à l’expérience à vivre et parce que la coopération est une valeur profonde chez Coézi.
Ce sont des activités mais dont l’objectif est l’utilité, l’apprentissage. Le fun et la convivialité est un rebond positif, et non la finalité. Il est là le positionnement fondamental de Coézi
Toutes les activités que nous proposons en entreprises ou organisations sont sérieusement expérientielles.
Si cela peut venir aussi rassurer tous les pragmatiques qui ont lu notre article sur la créativité, et qui n'adhèrent...
Toujours à toi qui transmet des connaissances, voilà une autre forme d'atelier qui permet de faire émerger des idées dans...
A toi qui transmet des connaissances, voilà un atelier qui permet de faire émerger des idées dans un groupe tout...