Des livres à offrir aux 4 coins du monde pour s’informer sur le sexisme

Après nos 3 ateliers donnés pour un grand nombre de partenaires d’Angers Loire Métropole sur le mois de mars, j’ai reçu ce super rex d’une des organisatrice de ce Mois de l’égalité :

Un grand merci à toi pour tout ce que tu as fait dans ces délais un peu contraints 😉 Tout le monde m’en parle ! J’étais à RésOvilles à Saint Nazaire lundi et la responsable Emilie Sarrazin a fait la pub sur notre matinée et votre intervention à tout le réseau Politique de la Ville Grand Ouest. Elle était méga impressionnée.

Et bien, ça été comme une évidence, que les ressources sur le sexisme que nous connaissons et utilisons doivent tourner, et être visibilisées au plus grand nombre. Alors voilà une liste de quelques livres !

Des livres, tant pour des formateur•rices et faciliteur•rices comme nous, pour étoffer notre bibliothèque de ressources. Mais aussi pour les parent•es, les personnes qui veulent aller plus loin dans la déconstruction des stéréotypes. Pour toustes les curieuses et curieux qui veulent s’informer sur le sexisme.

Une grande partie des ressources ci-dessous sont celles que nous proposons à la suite de notre atelier formation Balance ton stéréotype : comment communiquer sans. Quand le sujet du sexisme, des stéréotypes, de la déconstruction devient une évidence pour toi, trouver des ressources sur le sujet est un plus.

Alors on te donne nos suggestions !

La barbe d’Olympe de Gouges et autres objets de scandale

Celui ci est en premier car il a une histoire personnelle. En 2014, j’assiste au premier Printemps des Fameuses qui a lieu à Tour Bretagne et je fais la rencontre d’Eli Flori. Une autrice qui m’enthousiasme par son discours, au point où je demande à ma mère son livre comme cadeau d’anniversaire à sa sortie ! Son livre dresse le portrait de femmes, qui ont simplement été elles même, mais qui ont fait couler l’encre en étant scandaleuses au yeux de la société. Ma mère me l’offre, et me dit « Il faut quand même que je te raconte ce qui s’est passé en voulant acheter le livre ! »  Elle avait écrit le titre et le nom de l’autrice sur un papier pour être certaine de m’offrir ce livre là, et s’adresse à un employé dans la librairie car elle ne le trouve pas en rayon.

Elle donne le titre et l’autrice écrit sur son papier. Il regarde dans l’ordinateur s’ils l’ont en stock. Et pendant ce temps, ma mère ajoute que celle ci a écrit des portraits de femmes, en dressant une vision globale de leur vie. Il trouve le livre, la regarde. Réponse du mec. Parce que c’est un mec. « On l’a en stock. Mais vous devez vous trompez, c’est certainement la BD de Pénélope Bagieu que votre fille vous a demandé qui cartonne en ce moment. Là c’est un livre documentaire, alors que celui de Pénéloppe Bagieu est illustré ».

Ma mère à ce moment là pense à 2 choses. Première chose, au fond d’elle une petite voix lui dit que vraiment cet homme la prend pour une quiche ni ne sait pas lire son papier, puisque le nom de l’autrice et le titre est écrit noir sur blanc dessus.

La 2eme chose, elle le dit directement à cet homme. « Monsieur, je connais parfaitement ma fille. Et si elle me demande un livre documentaire sur des femmes, c’est que c’est exactement ce qu’elle veut. Et elle n’a pas besoin d’images pour savoir lire. »

Et ça, ça s’appelle un uppercut face au sexisme.

Culottées – Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent Tome 1 et 2

Donc effectivement, le monsieur ( voir anecdote ci dessus) avait raison, Pénéloppe Bagieu sortait son Tome 1 de Culottées. Et je connaissais l’autrice et son oeuvre à l’époque. Je recommande vivement ses BD, d’autant que les versions dessins animées ne sont plus disponibles en replay sur France TV. Encore des portraits de femmes qui méritent d’être connues et racontées

Le féminisme. En 7 slogans et citations – Anne-Charlotte Husson et Thomas Mathieu

Pour ma part c’est en lisant ce livre que j’ai découvert à l’époque ce qu’était le slut-shaming, Male gaze ou l’intersectionnalité. On y trouve les grandes étapes du mouvement synthétiquement rappelées en illustrations et des concepts importants. Il y a un glossaire avec les définitions, des explications des différentes luttes et combats que regroupe le féminisme.

Je me défend du sexisme – Emmanuelle Piquet

Certainement un livre à mettre entre toutes les mains des parents, mais aussi des ados. Emmanuelle Piquet est une thérapeute spécialiste du harcèlement scolaire. Elle aide  les victimes à surmonter ces épreuves en les éclairant sur des pistes d’action. Dans ce livre elle décortique des cas concrets, un peu comme elle a pu le faire lors d’une interview donnée sur Neo média  👇🏽👇🏿

 

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Tu seras un homme féministe mon fils – Aurélia Blanc

Certainement le premier livre qui propose d’éduquer les garçons autrement et non faire reposer le problème du sexisme sur les épaules des filles et femmes. Aurélia Blanc, journaliste, à l’aube de devenir maman d’un garçon, veut se renseigner pour l’éduquer. Mais aucun livre de ce genre dans les rayons, alors elle l’écrit ! En proposant une série d’outils afin d’élever des garçons dans une optique d’égalité, de respect et non de performance et de virilité.

Merci, mais non Merci – Céline Alix

Céline Alix a mené des interviews de femmes, d’avocates comme elle notamment. Son objectif :les faire témoigner de la difficulté d’être une femme et de prendre sa place dans un milieu masculin. On y lit aussi la souffrance de femmes qui ont commencé leur carrière dans les 90’s. L’obligation d’avoir l’image de la femme féroce qu’elle devait tenir, qui doit se comporter telle Sigourney Weaver dans le film Working girl. Mais, elle s’appuye aussi sur des travaux de sociologues, de philosophes ou de féministes pour expliquer les raisons qui poussent les femmes à aujourd’hui proposer d’autres alternatives à leurs carrières toutes tracées.

Dégenrer ça vous dérange ? – Sophie collard et Doriane Meurant Gros

Livre très chouette pour quiconque n’est pas fan des études sur les stéréotypes ou le sexisme. Ce livre graphique met en scène des situations pour décrypter nos biais et les stéréotypes reproduits, souvent sans le vouloir. Des pistes d’outils sont proposés ensuite pour les déconstruire.

Le coût de la virilité – Lucile Peytavin

Si t’aimes les chiffres, tu seras servi•e. Lucile Peytavin balaye un grand nombre d’études pour expliquer combien ce mythe de la virilité est un fléau que les hommes subissent et perpétuent. Mais, malheureusement que les femmes payent cher, parfois de leur vie. Et fait payer cher la société en général. Si l’éducation des garçons était vers le respect d’autrui et non la performance, il y a beaucoup de pans de notre système qui verraient des vertus et des économies.

On en a gros – Gromargu

Beaucoup d’humour dans ce livre illustré qui balaie un certains nombre de stéréotypes, d’injonctions, des jugements envers les femmes, traduits dans une succession de bulles. Picant, grinçant, provocant, émouvant.

Histoires du soir pour filles rebelles – Elena Favilli et Francesca Cavallo

Un livre jeunesse, mais pas seulement. Ce livre à lire à ses filles et garçons avant de se coucher a eu un soutien incroyable lors de son lancement avec un financement participatif qui a battu les records. L’attente d’un tel livre était grande ! 100 portraits de femmes dont le destin mérite d’être raconté aux enfants avec cette merveilleuse phrase au début « Il était une fois… » Comme les autrices le disent elles-mêmes, c’est une œuvre de non fiction créative. Un recueil d’histoires qui invitent à la réflexion, inspirées par la vie de ces 100 femmes héroïques.

Défaire le discours sexiste dans les médias – Rose Lamy

Rose Lamy est très engagée dans les médias français en général, notamment avec son compte Insta Préparez-vous pour la bagarre où elle dénonce les discours sexiste et les violences envers les femmes dans les médias. On y trouve une analyse très intéressante sur la place des femmes dans les médias, les mots employés qu’elle décortique et comment le sexisme se construit dans l’opinion publique. L’autrice a régulièrement souligné notamment l’expression trop utilisée de « Bon père de famille » pour la déresponsabilisation des agresseurs. Et la culpabilisation des victimes…