3 tip’s pour une candidature dans le secteur événementiel

Hey, ça te tente de requestionner la façon de faire ton CV ?

La saison de la recherche de stage ou alternance en événementiel est lancée, et tu te demandes ( ou pas ) si ton CV à ses chances.

J’ai toujours répondu aux candidatures, même s’il y a des périodes où elles sont plus nombreuses que le temps que je peux y consacrer. Parce que très souvent, j’ai des retours de personnes qui me disent en quoi mes conseils ou mes pistes leur ont été utiles pour changer d’approche sur leur façon de faire un CV ou une Lettre de Motivation ( LM ).

Et parce que je vais être très brutale, je lis toutes les LM et les CV, mais peu me donnent envie… pour diverses raisons. Surtout parce qu’elles manquent d’authenticité. Donc quand je leur donne des tip’s en ce sens en retour, c’est apprécié.

Mais que veulent les recruteur•euses ?

Et bien pour le savoir, il faut le leur demander. Sérieusement, c’est une démarche intéressante à faire de se confronter au regard d’une personne experte métier.

A la sortie de mes études, j’avais provoqué des entretiens « pour rien » avec des recruteur·euses et des expert•es de la Com puisque je cherchais dans ce domaine. Les postes de Chargé•e de communication permettaient de piloter des événements. Comme je finissais souvent dans les 2/3 derniers candidat·es mais j’essuyais malgré tout des refus, je voulais des conseils. Le poste était donné à l’autre. Et je me souviens encore que les 2 agences qui m’ont accordé du temps pour me dire de quelle façon elles recrutaient, pourquoi un CV retenait leur attention, m’avait été précieux.

Alors je ne sais pas si ça peut te permettre de requestionner ta façon de faire tes candidatures, ou pas du tout. Ce billet aura surtout l’avantage de te montrer un point de vue différent.

J’ai travaillé et recruté dans différents types d’Evénementiel et dans la Communication, d’où ma connaissance essentiellement de leurs rouages. Encore aujourd’hui, quand je regarde une candidature, je sais ce qui m’aide à mieux cerner les personnes que j’ai envie de rencontrer, au vu de nos attendus. Je ne sais donc pas si c’est valable pour tous les secteurs.

En tout cas mes réflexions sont surtout orientées sur la partie événementielle terrain, puisque c’est mon quotidien depuis des années. Pas le tourisme d’affaire, le marketing ou encore la com événementielle hein ! Comme je peux le lire dans les candidatures que je reçois. Ce sont d’autres métiers.

Cultiver le vivant

Dès ses études, ça vaut le coup de provoquer des échanges en laissant diverses possibilités aux professionnels dans la façon dont ils/elles peuvent te prodiguer les conseils. Parce que j’en ai croisé du jeune c’est bon je verrai bien sur le terrain si ça me plaît, ou du jeune qui choisissait des stages ou alternances par dépit. Voire même bossait avec papa/maman parce rien à se mettre sous la dent.

Or, une alternance, ou un stage, c’est une opportunité de savoir si ça te tente ou si ça ne te convient pas du tout. Alors cultiver le vivant, ne pas rester derrière l’ordi en échangeant avec des humains ça fait avancer le schmil. Oui avec des humains. Je sais ça peut effrayer un peu de devoir décrocher le téléphone.

Mais en vrai, l’idée que tu t’en fais est plus effrayante que l’action elle même. Et justement pour minimiser une peur ou la faire disparaître il faut s’informer. Mieux on est informé•e, moins les peurs basées sur des croyances persistent.

Soit par téléphone avec une liste de questions prédéfinies

Oui, un appel ça se prépare. D’une part pour que ça tienne en 15/20 min par exemple et prendre un max de notes. Ainsi tu peux prévenir ton interlocuteur•rice que si vous vous calez un rdv téléphonique, ce sera le temps qu’il/elle doit prévoir. D’autre part, parce que ça te permet d’être plus engagée•e dans ton approche.

Détermine donc ce que tu veux savoir du quotidien de cette personne :

• En quoi consiste le métier de la personne que tu interviewes ?
• Les missions que comportent son poste ?
• Les compétences techniques auxquelles il faut faire attention, ou bien qui nécessitent une formation
• Peut être demander s’il est possible de raconter une « sorte de journée type », un enchainement de missions en gros.
• Au niveau des compétences relationnelles/cognitives, qu’est ce que cela demande ?
• Et s’il y avait un conseil à donner pour faire ce métier, ce serait quoi ?
• …

Bref. Décide à l’avance le périmètre de tes questions, ce qui peut t’intéresser et t’aider dans le contenu de ta candidature.

Les visio maintenant sont légions

Certaines personnes acceptent une rencontre physique, d’autres peuvent proposer une visio. Et bien ça se bosse encore un peu plus. C’est presque un entretien finalement.

1. Rappeler le contexte et l’objet de ta démarche est important pour l’interlocuteur•rice en face.
2. Donner le cadre également. En somme se mettre d’accord sur le temps accordé à ce moment, que tu mènes la danse car tu as une liste de questions. Mais que, bien évidemment tu aviseras et prioriseras celles-ci si le temps commence à manquer.
3. Si le temps le permet, montrer une de tes candidature et voir si l’expert•e métier peux l’analyser en donnant des points forts et des conseils. C’est ce que je fais sur les cadidatures que l’on m’envoie par exemple.
4. Si le temps est trop court, voir ensemble si c’est ok d’envoyer une partie des questions par mail pour prendre le temps d’y répondre.

En laissant le choix des possibilités d’échange, on accueille plus de retours positifs.

Etre acteur•rice de sa candidature

Et si l’envie de se confronter te tente, les assos de réseaux pros qui organisent des job dating pour s’entrainer sont aussi des occasions d’ « interviewer » ces pros. Ou encore, les salons de l’emploi par exemple où il y a des pros disponibles. Voire même demander si la personne est ok pour un faux entretien.

Cela me rappelle une anecdote lors d’un job dating organisé par SHOE ( Association Saint-Herblain Ouest Entreprises ). Cette association d’entreprises a eu besoin de bénévoles pour un job dating et j’ai répondu oui. Une jeune femme s’est présentée à moi pour un faux entretien. Elle voulait mon aide pour la préparer mentalement à de vrais entretiens de job d’été. Je l’aide donc, et de fil en aiguille, elle finit par me demander quel est mon secteur d’activité.

Notre échange lui a permis de mieux comprendre mon métier et mes attendus. Elle en a parlé à une personne de sa classe. Que j’ai recruté peu de temps après pour un contrat court. Elle ne s’était pas trompée. Grâce à ce que je lui avais dit, elle m’avait bien envoyé l’un des meilleurs profils que j’ai pu rencontrer en accord avec le métier. Et qui aujourd’hui fait partie des personnes qui travaille encore à mes côtés quand son agenda le permet.

Et pourquoi pas un vrai entretien ? Cette audace peut être appréciée comme le montre ce partage d’un dirigeant ( Petite intrusion dans ce vieil article avec une actu récente )

Comme on ne cherche pas tous•tes les même profils, selon les postes, selon la taille de l’agence, selon l’expertise, selon le type d’événementiel car c’est un secteur qui dispose de plusieurs façons de travailler, selon l’ambiance et les usages managériaux dans l’entreprise…

Se faire une idée plus proche de la réalité

Bref, faire cette première prise de contact avec quelques pros donne un tour d’horizon et permet de se familiariser avec les besoins des recruteur•euses.

Cela affinera aussi ton envie, car selon les histoires d’entreprise, le types de missions, le travail d’équipe ou non… cela résonnera ou non chez toi. Donc t’aidera à cerner ce qui te fera peut être  vibrer demain. Et donc plus aisé de faire ta candidature. Quand on sait ce que l’on veut, c’est plus simple de l’exprimer.

Et l’ééééénorme avantage que cela représente c’est de cesser de rester sur un idéal, ou bien un métier finalement dont tu ne connais pas tant que ça le pourtour. Ne pas rester sur les préjugés que tu as dessus ou juste l’idée que tu t’en fais.

Conclusion : Briser des premières croyances, c’est la première étape pour savoir mieux répondre à ses propres attentes et à celles d’en face afin de candidater.